La série photographique Ce qui pousse, malgré nous est née d’une pratique de dérive urbaine dans le quartier qu’habitait Thomas Vauthier à Tokyo, en s’intéressant aux bricolages hétérogènes créés par les habitants (organisation des plantes et des petits objets devant les maisons, etc.) et aux formes de végétation spontanée dans des récipients abandonnés ou dans les fissures du sol. L’artiste s’intéresse à leur esthétique informelle, leur fragilité et leur impermanence, qu’il définit comme des micro-formes d’ensauvagement. Leurs photographies composent comme un herbier d’objets trouvés, sauvegardés sous cette forme avant une très probable disparition.
La pratique de Thomas Vauthier s’intéresse aux limites de l’art. Il privilégie la dimension potentielle des pratiques artistiques plutôt que la production d’œuvre en tant que telle, et l’explore à travers la notion de dés-œuvrement. Sa pratique s’inscrit fréquemment dans un régime de croisements : entre la France et le Japon, entre médiums (photographie, installation, performance) et avec d’autres artistes. Également chercheur et curateur, il est titulaire d’un doctorat en art obtenu en 2024 à l’Université d’Aix-Marseille : La maison comme médium : exploration des pratiques artistiques post-catastrophes au Japon. Esthétique de la revitalisation et poïétique du dés-œuvrement.
Il a cofondé et mené de 2016 à 2024 le binôme d’artistes Disconoma avec Fanny Terno, qui ont initié de nombreuses expériences de création avec le milieu en France puis au Japon, allant de la photographie à la performance en passant par la création d’objets et l’élaboration de situations et d’architectures éphémères, ancrées dans leurs contextes : autoconstruction d’un pavillon de thé et observatoire vers le mont Fuji (Shasin-an), création d’une expérience performative hybride entre studio d’artiste, izakaya, centre de recherche et espace d’exposition (Living Yokocho), etc.
Thomas Vauthier
thomas-vauthier.fr
instagram.com/thomas.pepito.vauthier
Thomas Vauthier est artiste, chercheur et curateur.
Après des études avortées d’architecture, il intègre l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris, au sein du secteur Photo/Vidéo (2013-2018). À cette période, au détour d’un échange universitaire à Kyoto, il découvre le Japon – culture qui le fascinera au point d’en faire le sujet d’un doctorat de recherche-création (2019-2024).
Thomas s’intéresse aux limites qui circonscrivent la notion d’art – privilégiant les potentiels de la pratique artistique plutôt que de la production d’œuvre – qu’il explore à travers le concept de dés-œuvrement. À ce dés-œuvrement, il adjoint une autre notion centrale : celle d’être-en-commun, ou d’être-avec. Ainsi, sa pratique – résolument collaborative – pourrait se définir comme “au milieu”. À la fois des sensibilités respectives (la sienne, et celles de ses camarades de jeu), des cultures (française et japonaise), des médiums (de l’installation à l’image, en passant par la performance). À partir de 2016, de nombreux projets sont co-réalisés avec l’artiste Fanny Terno avec qui il fonde le duo Disconoma.
Série de cinq photographies, 2024
Tirages argentiques fine art sur papier Fuji RC couleur mat 250g contrecollé sur dibond 2mm, dimensions 30 x 22 cm. Série limitée à 10 exemplaires chacun, tirages numérotés et authentifiés, livré avec certificat. Emballage haute protection, livraison gratuite France métropolitaine.
130,00 €
Toutes cartes bancaires, Paypal, chèque ou virement.
Certificat et signature de l'artiste, authenticité garantie
Délais : tirages J+8, outre-mer et international J+12
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