«  Ne vous étonnez jamais de voir une rose se relever au milieu des ruines : c’est ainsi que nous avons survécu ». Né en 1992, Mosab Abu Toha a grandi dans un camp de réfugiés à l’ouest de Gaza. Il a écrit ces poèmes en 2022, restituant à la fois l’horreur quotidienne vécue par les Palestiniens, en même temps que la beauté et l’espoir, toujours possibles.

Deux ans plus tard, alors que Gaza est presque entièrement détruite et que la population palestinienne subit le génocide infligé par Israël, il nous semble que cette vision prend encore plus de force à travers la perspective historique qu’elle fait ressentir.

En décembre 2024, Jean-Pierre Filiu a réussi à se rendre dans la bande de Gaza pour y vivre pendant un peu plus d’un mois. Il connaît intimement ce territoire, sa géographie et son peuple, dont il parle la langue. Sur place, l’historien s’est fait enquêteur. Il nous permet de renouer avec les humbles de ce territoire abandonné du monde, leur combat quotidien pour la survie et pour la dignité.

Ce regard nous semble essentiel pour comprendre ce qui se joue en ce moment en Palestine, sur le génocide lui-même mais aussi ses conséquences internationales à long terme.